Si le bénéfice du doute pouvait encore lui être accordé, Moukombo vient définitivement de le tuer en présentant son vrai visage de tribaliste à la peau dure lors de sa villégiature politique dans la province du Woleu-Ntem. Voulant se défaire de la paternité du fameux slogan anti-républicain « Tout sauf les Fang », dont il est d’ailleurs bel et bien l’auteur, le vieux de Pana a cru bon d’aller vanter son penchant pour la communauté Ekang à l’aune de son appétit sexuel.
Parce qu’ayant eu un rejeton avec une des leurs, Nzouba « le bande-fort » pensait s’attirer la sympathie des Woleu-ntémois qu’il a toujours considérés comme partie négligeable dans le pays. L’argument libidinal étant présenté de façon aussi avilissante, on serait tenté de se demander si Moukombo a encore toute sa raison avec lui, tellement l’appât du gain le rend dingo et amnésique.
On s’avait que l’ex PAN a beaucoup de péchés à se faire pardonner aux yeux des gabonais en général et des nordistes en particulier, en lieu et place d’un mea-culpa on a assisté à une rengaine haineuse et puérile de sa nocivité. Voici un homme politique qui se dit présidentiable et qui n’a de projet de gouvernance que le dessous la ceinture. Pitoyable !
Après avoir trompé l’ancien président en basant son argumentaire sur le prétendu rejet du peuple Fang issu principalement du Woleu-Ntem, par conséquent, il a échafaudé une stratégie de négation des natifs de cette contrée au bénéfice de ses vrais poulains qui se trouvent tous être des nzébi comme par hasard. Ainsi, Moukombo revient sur les lieux de son crime en 2016 pour jouer à l’innocent à dire qu’il a freiné des deux fers, toutes les carrières des plus brillants des Woleu-ntémois qui ont eu la malchance de croiser son chemin.
Aujourd’hui, le bon monsieur se vante d’avoir nommé des fils du septentrion au poste de premier Ministre, à se demander pourquoi il ne l’a pas fait avant qu’Ali ne soit au pouvoir. Lui qui est à l’origine du « Haut – Ogooué – Lolo », système dont le seul but était d’exclure les Fang à la tête des organes décisionnels importants pour les cloisonner qu’aux seuls postes de représentativité. Ona, Méthode, Essono Mengue et Ndemozo’o en savent quelque chose. Raison pour laquelle aucun poids lourd du G9 ne l’a suivi dans sa basse besogne.
Malheureusement pour lui et ses petits calculs matérialistes, les populations n’ont pas oublié tout ce qu’il a dit et fait avant et pendant 2009. Aussi, les intrigues et le chantage qui ont fait son succès n’ayant plus droit de cité sous l’émergence, il croit que la carte du « Tout sauf Ali » qu’il défend actuellement va prospérer. Une autre erreur qui lui sera fatale vu que les gabonais ne sont ni dupes, ni fourbes autant que lui.
Son fameux plan foireux de coup d’Etat institutionnel ayant été déjoué par Ali, lui et sa bande se retrouvent donc dos au mur et n’ayant rien à proposer aux gabonais si ce n’est raconter des inepties. Si c’est lui qui a placé le président comme il se plait à le dire et que c’est encore lui qui nomme le gouvernement, pourquoi ne pas s’auto-désigner président vu que le peuple n’est qu’un faire-valoir pour lui et qu’il n’est pas prêt à servir les intérêts de ce dernier.
En affirmant aimer les Fang parce qu’il a eu un enfant dans cette communauté et plusieurs autres liens de même nature, on serait amené à penser que Moukombo est bien le maître de l’imposture politique. Car, comment un tel argument peut-il être pris au sérieux ? Paraphrasant le groupe de rap français IAM, on pourrait tirer la conclusion selon laquelle : « il ne nous aime pas mais le cul de nos sœurs ça ne le déplaît pas ». Un message reçu cinq sur cinq.
Qu’il ne se trompe pas, personne dans le septentrion n’a cru un seul mot de ses balivernes éhontées. Bien au contraire, son niveau de philosophie politique a bien été saisi. De fait, si par malheur Moukombo accédait à la magistrature suprême, son projet de société sera d’engrosser toutes les filles Fang pour se maintenir au pouvoir. Qui est fou !!!
Les punu, les kota, les myènè, les vili et autres communautés linguistiques du pays n’ont qu’à bien se tenir, le papi au sang chaud arrive leur conter ses ébats orgiaques avec un argument en béton « Si ce n’est déjà fait, je coucherai avec vos filles pour le pouvoir ». Vaste programme de société qui ne manquera pas de trouver le même assentiment que dans le Woleu-Ntem où on l’attend déjà de pieds ferme pour lui balancer la vérité en pleine face pendant la présidentielle.
Lui qui a été au perchoir de l’Assemblée Nationale pendant près de deux décennies, pourquoi n’a-t-il pas été capable de dire ce qu’il a apporté au Woleu-Ntem en termes de développement. Et même, qu’a-t-il apporté à son village natal pour ne pas dire à son fief politique de Pana où les infrastructures et services de base tels que la route, l’eau et l’électricité demeurent toujours à l’état embryonnaire.
C’est parce qu’il sait bien qu’il ne peut rien apporter au pays et encore moins au Woleu-Ntem, qu’il est venu parler d’un sujet qu’il ne maîtrise que trop bien : le tourisme sexuel, la débauche et la dépravation des mœurs. C’est donc pour assouvir ses fantasmes les plus pervers ou champagne et viagra se mêlaient à profusion, que Moukombo a pillé le budget de la chambre basse du parlement 20 ans durant.
D’ailleurs, l’étalage de ses biens mal acquis pour ne pas dire de sa fortune obtenue par la corruption et les détournements de fonds publics qu’il avait instauré en modèle de gestion au palais Léon Mba, a profondément choqué dans les cantons et les villages qu’il a sillonné. Comment a-t-il fait pour posséder autant de grosses cylindrées et d’argent, si ce n’est au péril de l’annexe de l’Assemblée Nationale et au prix de tous les autres projets fumeux qui se limitaient à son portefeuille.
Un personnage aussi sombre dans l’histoire politique de notre pays ne devrait pas avoir l’audace de se porter candidat à une élection aussi importante que la présidentielle, lorsqu’il sait tout le mal qu’il a pu faire à l’époque de sa toute puissance. Le pauvre feu président Omar Bongo Ondimba doit se retourner dans sa tombe, de voir à quel point des thuriféraires tels que les Nzouba et autres, ont pu retarder le développement du pays.
En tout cas une chose est sure, Moukombo n’aura rien dans le Grand-Nord