Gabon/Education : le gros malentendu sur la réforme du second tour du Bac

Ce n’est pas une faiblesse de reculer face à une décision aussi bonne et salutaire soit-elle. Au contraire, c’est une façon de montrer sa détermination à mieux faire comprendre et à mettre les préalables en œuvre pour sa bonne exécution. C’est ce que le Ministère de l’Education Nationale vient de faire, à la suite de l’annonce d’une réforme sur le mode de calcul au second tour du Baccalauréat. Une mesure qui a engendré une vague de revendications à travers le pays. Les élèves qui pensent que la mesure n’est pas en leur faveur, sont descendus dans les rues à Libreville et à l’intérieur du pays.

Face à cette montée de tension, le Ministère de l’Education a tenu à apporter quelques précisions, à travers son Secrétaire Général, Monsieur Théodore KOUMBA : « Je voudrais dès lors, rassurer les apprenants ainsi que les parents d’élèves que l’Administration de l’Education Nationale  n’a reçu aucune instruction de sa hiérarchie pour la mise en application de ladite réforme cette année » a-t-il précisé avant d’ajouter que le Ministre de l’Education Nationale va « continuer d’échanger avec les partenaires sociaux et les acteurs du secteur de l’éducation sur la pertinence des réajustements à opérer à court, moyen et long terme sur notre système éducatif ».

Cette précision n’est pas du tout l’annulation de la réforme. Elle permet de comprendre que les revendications qui ont lieu ci-et-là n’ont pas lieu d’être, étant donné que la réforme n’est pas censée s’appliquer cette année. Il aurait donc fallu une meilleure communication en amont des autorités et une meilleure compréhension auprès des élèves pour éviter ce malentendu qui a failli créer un climat social délétère.

Il n’y a donc pas de vainqueurs ni de vaincus. Le dialogue qui est une valeur cardinale dans notre pays a tout simplement prévalu.