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La République 241
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TRANSITION AU GABON : CES ACTEURS DE LA SOCIETE CIVILE QUI N’ONT ENCORE RIEN COMPRIS.

TRANSITION AU GABON : CES ACTEURS DE LA SOCIETE CIVILE QUI N’ONT ENCORE RIEN COMPRIS.

A la suite du coup de libération du 30 août 2023, organisé par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), avec à sa tête le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, la période de transition est résolument lancée au Gabon. Des institutions ont été mises en place conformément à la charte de la transition. Des hommes choisis pour accompagner cette phase importante sont aussi progressivement désignés. Sauf qu’à l’exercice de leurs fonctions, nombreux semblent ne pas avoir compris les vrais enjeux de la transition.

La parole de Dieu déclare dans le livre de Mathieu 22 qu’au repas du Roi, beaucoup sont appelés et peu sont élus. Cette parabole du festin d’un grand roi que Jésus-Christ utilise semble se matérialiser au regard de l’attitude de certains acteurs de la société civile et anciens opposants (en considérant que dans ce contexte de transition, il n’y a ni opposition ni majorité). Ces derniers révèlent que tous ont été nommés à des postes de responsabilité, mais très peu savent habiter leurs fonctions.

Être associé à jouer un rôle dans la transition est une responsabilité historique qui nécessite de la hauteur et surtout qui amène à adopter une attitude exemplaire et favorable à l’esprit de la transition. L’objectif étant de rompre avec les comportements malsains qui ont égrainés la société gabonaise au cours des 60 dernières années, tant au sein de la majorité que dans l’opposition. A ce niveau, personne n’est épargné. Il y a eu de mauvais exemples de part et d’autre. Mais la transition recommande de combattre ces vieux démons pour que les jours heureux rêvés par nos ancêtres arrivent enfin chez nous.

On note notamment des plaintes contre les nominations d’anciens acteurs du parti au pouvoir déchu (PDG). Une attitude qui témoigne le manque d’appropriation de l’esprit de la transition. Ceux qui hier, se plaignaient que le PDG dirige sans partage, sont les mêmes qui fustigent leur implication dans le processus de transition. Comprenons alors que le vrai problème, pour ces acteurs, n’a jamais été celui d’un mauvais système, mais de ne pas être associé et/ou invité à la table du roi. Ils estiment que leur temps est arrivé grâce au putsch des militaires, oubliant que l’opposition et la société civile ont bien engraissé quelques-uns des leurs.

Le pire, certains appelés à des hautes fonctions dans des institutions de la transition semblent oublier qu’à partir du moment où ils ont donné leur accord pour occuper ces hautes fonctions, leurs activités au sein de la société civile ou de l’opposition doivent par conséquent cesser, au nom de l’intérêt supérieur de la Nation. Il s’agit de leur donner la possibilité de se consacrer à travailler pour la Nation. Continuer à exercer son syndicalisme, son opposition au moment où on a des responsabilités, pourrait traduire non seulement son incapacité à habiter sa nouvelle charge, mais aussi témoigner d’un système de fonctionnement où ces leaders d’opinions règnent en maîtres, sans partage et sans penser un jour à passer la main. Le même scénario que dans les partis politiques. Pourquoi s’accrocher à son syndicat, à son ONG ou à son parti, quand on a des fonctions républicaines ? Une simple volonté de tout contrôler, une dictature qui s’érige donc clairement au sein desdes syndicats et ONG.

Le Président de la transition a démontré que son action n’est pas centrée sur des considérations politiques. Il veut travailler pour donner un sens à l’appartenance nationale, au sentiment patriotique. Les hommes qu’il choisit d’associer à cette démarche doivent être à la hauteur. Pour lui, il associe les gabonais compétents, qui ont le sens du patriotisme et qui sont capables de travailler dans un esprit d’équité. Pour cela, il ne doit recevoir d’injonctions ni de menaces venant des partis politiques ou de la société civile. Il a démontré sa ferme volonté de travailler avec toutes les forces vives de la Nation. Les différentes entités lui font des propositions et il est libre de les accepter ou non.

Si certains ne l’ont pas encore compris, c’est qu’ils sont résolument une erreur de casting.